Christophe Nduwindavyi remporte le vote du jury de la 5ème édition du Smart Phone Film Compétition
- kura magazine
- 26 mai
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Dernière mise à jour : 27 mai
Parmi les 10 court-métrages en finale de l’UE Smart Phone Film Compétition 2025, le film « On fera avec’’ du jeune Christophe Nduwindavyi a gagné le prix du Meilleur Vote du Jury. 3 autres films ont également été primés dans les catégories Prix du Meilleur Scénario, Prix du Meilleur Montage et Prix du Public. Depuis 2022, ce jeune de Gitega n’a cessé de s’imposer comme un talent potentiel dans le septième art. Tout nouveau dans cet univers de réalisateurs, ses débuts dans le Mobile Filmmaking révèlent un potentiel assez convaincant.

Un talent indiscutable.
Lors des cérémonies de remise des prix des gagnants de l’UE Smart Phone Film Compétition tenues au Centre Jeune Kamenge ce vendredi 23 mai, le court-métrage « On fera avec » de Christophe Nduwindavyi s’est imposé à la première place dans la catégorie Meilleur Vote du Jury.
Les films « A ton tour » de Bukuru Abdul Rahim a gagné le prix de la Meilleur Scénario, « Alors on danse » de Naam Beker Ninziza a remporté le prix du Meilleur Montage et « Plan B » de Numerien Nihorimbere a eu le prix du Vote du Public.
Après cette victoire, la joie était à son comble auprès des gagnant de cette 5ème édition des film court-métrage produits à base de smartphones, un concours organisé par l’Union européenne au Burundi.
‘’Je viens de remporter la première place. Laisse Dieu être Dieu’’ a affirmé Christophe Nduwindavyi après sa nomination. Au départ, ce jeune mobile filmmaker de Gitega doutait de se lancer dans cette compétition.
Déjà engagé dans une autre aventure de stage professionnel, ça lui a coûté cher de tout plaquer pour s’engager dans cette compétition qui demande assez de temps et de concentration pour réaliser une œuvre présentable à l’aide d’un smart phone.
Une chose est sûr. Le septième art est une de ses passions qu’il a découvert un peu plus tard mais qui obéit incroyablement à ses ambitions. Pour lui, cette nouvelle victoire marque, le début d’une nouvelle page pour sa passion.
‘’Je ne vais pas m'arrêter par-là. Je trouve bien que chaque victoire ou échec ne peut être qu'un départ, un propulseur vers un autre niveau où il y a des connaissances à apprendre’’, dit Christophe Nduwindavyi.
Un parcours orné de victoires

Le talent de Christophe Nduwindavyi ne cesse pas d'éblouir les regards depuis sa révélation, il y’a à peu près 3 ans. En novembre 2022, Christophe a été sacré champion de la compétition de réalisation d'une vidéo qui parle sur l'impact du Changement Climatique sur la Petite Enfance, organisé par Yaga en partenariat avec l'Unicef Burundi
Ce concours lui a permis de gagner un ordinateur portable, confirmant un talent fort, jusqu’alors insuffisamment exploité dans la peau de cet ancien slameur membre du Collectif Empire Slam de Gitega. Christophe a encore remporté une autre compétition en septembre 2023 organisée par FinBnak, une des grandes banques commerciales au Burundi. Cette victoire lui a fait toucher un prix de 1.000.000 de Fbu pour avoir réussi à réaliser une belle vidéo-pub sur le service Pesaflash.
A part sa participation dans des compétitions, Christophe Nduwindavyi s’est aussi engagé ses dernières années dans de petits projets de production de films avec des téléphones mobiles. Le dernier projet, date de 2024 où, il a travaillé avec ses collègues comme coréalisateur et monteur sur un film documentaire intitulé ‘’Plume Révolté’’.
D'un dilemme à une œuvre qui gagne
Portant le titre « On fera avec », ce court-métrage a été réalisé par Christophe Nduwindavyi sous le thème : Se débrouiller. Avant son tournage, un dilemme régnait. Christophe nous fait réellement découvrir les vraies origines de ce titre.
‘’Je me suis posé plein de questions sur comment je devrais réaliser mon projet alors que je n'avais pas de téléphone qui a une bonne qualité d’image. Aussi, je n'avais pas d'argent pour payer les acteurs, les nourrir pendant le tournage, et leur donner les moyens de déplacement. J'étais coincé dans ce dilemme. Le seul plan B que j'avais, c'était d'utiliser mon propre téléphone et ignorer la qualité des images. Il fallait aussi que je demande de l'aide à mes amis pour qu'ils soient acteurs, ou que je mette toutes mes capacités sur le jeu d'acteurs, pour faire un bon scénario et essayer le montage sur l'application Capcut de mon téléphone. Après avoir eu toutes ces idées qui vont dans tous les sens, je me suis dit " je ferai avec". Coûte que coûte, je vais faire avec ce que j'ai’’.
Au milieu de toute ces interrogations, ce jeune réalisateur de Gitega a finalement réussi à faire un bon court-métrage avec des moyens du bord. Il a réalisé son court-métrage avec peu de moyens financiers, humains et matériels et en a profité pour inclure dans le film, une partie de l’histoire inspirée de la vie réelle de pas mal de jeune à la fin de leurs études universitaires.
KM
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